Jean Claude Romand, reconnu coupable de l’assassinat de sa femme, de ses deux enfants âgés de 5 et 7 ans et de ses parents, a obtenu une liberté conditionnelle. Il pourra sortir dès cet été sous surveillance, avec obligation du port du bracelet électronique durant deux ans. Il a également l'interdiction de s'exprimer sur ses crimes. Une décision qui révolte son beau-frère, Emmanuel Crolet : "Je suis abattu, aigri et en colère contre Jean-Claude Romand qui n'assume pas ses responsabilités. Pour lui c'est gagné, il n'aura jamais à s'expliquer pour ce geste."Un meurtrier au profil mythomane qui divise le villageLes faits se sont déroulés en janvier 1993. Connu comme médecin travaillant en Suisse, Jean-Claude Romand n'a en réalité jamais travaillé durant 18 ans, extorquant même des grosses sommes à son entourage. À Prévessin-Moëns, dans l'Ain, les réactions sont partagées. "J'aurais préféré qu'il reste en prison. Il peut recommencer", peste un habitant. "Quoi qu'il ait fait, il a payé ce que la justice pensait devoir lui faire payer. Je pense normal qu'il essaye de trouve un autre chemin de vie", concède un autre villageois.