Affaire Grégory : les analyses ADN ne permettent pas de lever le mystère

Les parents du petit Grégory avait placé beaucoup d'espoir dans les moyens modernes à la disposition des enquêteurs, vingt-sept ans après la mort de leur fils. Mais les nouvelles analyses ADN menées ces derniers mois n'ont pas réussi à percer le mystère qui entoure la mort du garçonnet, retrouvé noyé, enfermé dans un sac jeté dans la Vologne à Docelles, dans les Vosges, en octobre 1984.

C'est l'ADN d'un cheveu retrouvé sur le pantalon de l'enfant, et celui du cœur des cordelettes ayant servi à l'entraver, qui intéressait particulièrement les enquêteurs. Mais comme l'a annoncé lundi 16 janvier le procureur général de la cour d'appel de Dijon, Jean-Marie Beney, la comparaison du cheveu avec l'ADN des principaux suspects de l'affaire n'a rien donné. Et aucun ADN n'a pu être extrait des cordelettes.

Cinq des six nouvelles analyses sont négatives

Ces deux analyses étaient considérées comme les plus importantes parmi les six ordonnées par la justice en septembre 2010. Un an plus tard, trois analyses s'étaient déjà révélées négatives : celle du timbre d'une lettre du corbeau, celle de la lettre revndiquant l'assassinat, et celle effectuée sur deux voisins des parents de Grégory.

Les analyses ADN n'auront donc pas réussi à résoudre l'une des affaires criminelles les plus retentissantes de l'histoire de la justice française. Le dernier espoir de la famille du garçon et des enquêteurs se porte désormais sur la voix du corbeau, qui a harcelé la famille à l'époque, enregistrée sur des cassettes. Elles sont actuellement comparées avec des enregistrements de voix des protagonistes de l'affaire.

Mais là encore, malgré les moyens modernes, la piètre qualité de ces captations sonores d'époque laisse peu d'espoir aux spécialistes. Les résultats de ces comparaisons seraient attendus pour le printemps 2012.