Affaire Fiona : la confrontation n'a rien donné
La confrontation entre Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf
aura duré six heures vendredi. Six heures dans le bureau du juge à Clermont-Ferrand pour
tenter d'en savoir plus sur les circonstances de la disparition de Fiona au
mois de mai dernier.
La jeune femme de 25 ans et son compagnon se sont donc
retrouvés face à face. Ils s'accusent toujours mutuellement d'avoir frappé la
fillette. Pendant quatre mois, ils ont affirmé que l'enfant avait disparu dans
un parc de Clermont-Ferrand le 12 mai dernier.
Les enquêteurs ne savent pas où est le corps
Mais surtout,
les enquêteurs espéraient enfin savoir où le couple a enterré le corps de
Fiona. Pour le moment, les trois opérations de recherches n'ont rien donné. Sauf que le couple a encore été incapable de dire où le corps se trouve. "Il me semble
qu'ils ne sont pas dans la mystification, ni l'un, ni l'autre. On est en face
d'une difficulté de mémorisation du lieu ou de la situation" , a affirmé
Mohamed Khanifar, l'avocat de Berkane Makhlouf.
Les circonstances du
décès de Fiona ne sont toujours pas claires non plus. Selon Berkane Makhlouf, Cécile Bourgeon s'est montrée "beaucoup moins affirmative
sur les deux moments de violences, à une date proche des faits, qu'elle
attribuait à Berkane Makhlouf. Elle est plus évasive, elle a un souvenir
beaucoup plus lâche".
Cécile Bourgeon maintient ses accusations
Toujours selon l'avocat du compagnon de la mère de Fiona, "*Berkane Makhlouf reste
dans l'absolue certitude que le décès n'est pas lié aux coups qui ont pu être
portés par la maman ". * Il soutient toujours la thèse de l'accident domestique
pour expliquer le décès - la fillette se serait étouffée en vomissant.
Pour l'avocat de Cécile
Bourgeon, cette confrontation s'est avéré "un peu stérile dans le sens où
chacun a maintenu ses accusations et dans le sens où on n'a pas eu d'élément
nouveau sur la localisation de Fiona" . Il a affirmé que sa
cliente avait bien maintenu ses accusations concernant Berkane Makhlouf.
Elle a été "formelle sur les coups portés le mardi et le samedi précédant
le décès de Fiona" .
Dans cette affaire,
Cécile Bourgeon et Bernard Makhlouf ont été mis en examen pour "coups
mortels aggravés".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.