Affaire Elodie Kulik : un corps exhumé dans l'Aisne pour des analyses ADN
La gendarmerie avait bouclé le
petit cimetière de Montescourt-Lizerolles (Aisne) depuis plusieurs jours, pour
empêcher la venue de curieux ou de personnes désireuses de soustraire le corps
à la justice.
Ce matin, les restes de l’un des meurtriers présumés d’Elodie Kulik ont donc
été exhumés à des fins d’analyse ADN.
Comment les enquêteurs sont-ils
remontés jusqu’à ce jeune homme de 24 ans ?
En janvier 2002, sur la scène de crime, les limiers de la gendarmerie
scientifique retrouvent des traces d’ADN qu’ils croisent avec le fichier
national des empreintes génétiques (FNAEG, 1,8 million de profils). Cette
recherche aboutit au profil génétique d’un homme qui se trouvait en prison au
moment des faits pour une affaire d’agression sexuelle. Puis à celui de son
fils, Grégory Wiart, décédé dans un accident de voiture 18 mois après les faits.
L’exhumation du corps de ce
dernier, ce matin, vise donc à vérifier que son ADN correspond bien à celui
retrouvé sur le préservatif de la scène de crime.
Elodie Kulik, une jeune directrice
d’agence bancaire de 24 ans, avait été violée et étranglée en janvier 2002. Son
corps partiellement calciné avait été retrouvé dans un champ de la commune de
Tertry (Somme). Avant d’être tuée, la jeune femme avait eu le temps d’appeler
les pompiers qui avaient distingué derrière la voix de la victime au moins deux
voix d’hommes avec un fort accent picard.
En dix ans d’enquête, les gendarmes ont procédé à près de 5.500 prélèvements
génétiques et d’empreintes digitales. Ils sont toujours à la recherche du ou
des autres auteurs du crime.
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