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Affaire Crédit lyonnais : perquisitions chez Bernard Tapie et Stéphane Richard

Des perquisitions sont menées depuis le début de matinée chez Bernard Tapie et Stéphane Richard, PDG de France Telecom et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy. L'enquête porte sur les conditions du règlement, par un tribunal arbitral, du litige opposant Bernard Tapie au Crédit lyonnais lors de la revente d'Adidas.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Charles Platiau Reuters)

Les enquêteurs de la Brigade
financière ont sonné à l'heure du laitier aux domiciles de Bernard Tapie et du
PDG de France Telecom, Stéphane Richard. Ces perquisitions sont menées dans le
cadre de l'instruction sur les conditions dans lesquelles a été réglé le
conflit entre Tapie et le Crédit Lyonnais, conflit portant sur la revente d'Adidas par la banque.
En juillet 2008, c'est un tribunal arbitral qui a tranché, en accordant 403 millions d'euros de dommages et intérêts à l'homme d'affaires. 

Depuis septembre 2012, trois juges
du pôle financier du parquet de Paris conduisent une information judiciaire
pour "usage abusif de pouvoirs sociaux et recel"
, au préjudice du
Consortium de réalisation (CDR). Cette structure avait été créée en 1995 pour
gérer le passif du Crédit lyonnais après sa quasi-faillite.

L'instruction, qui porte sur le volet non ministériel de l'affaire, vise
implicitement deux hauts fonctionnaires qui avaient mis en œuvre le recours à ce tribunal arbitral : Jean-François Rocchi, président du CDR, et Bernard Scemama, ancien président de l'Établissement public de financement
et de réalisation (EPFR), entité contrôlant le CDR.

Christine Lagarde également dans le collimateur

A l'époque, Christine Lagarde,
actuelle patronne du FMI, était ministre de l'Economie et des Finances. Elle
est aujourd'hui visée par une instruction de la Cour de justice de la
République
pour "complicité de faux et de détournement de fonds
publics." La CJR juge "contestable" le recours à l'arbitrage, et
estime que l'ancienne ministre est impliquée "personnellement" dans
un processus portant "de nombreuses anomalies et irrégularités."

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