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Affaire Copé - Bygmalion : ouverture d'une enquête préliminaire

C'est une information du Monde. Le 5 mars, le parquet de Paris a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire visant implicitement Jean-François Copé, le patron de l'UMP et les marchés conclus avec la société Bygmalion pendant la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Une enquête confiée  à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales et qui a été accueillie "avec serénité" par l'UMP.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jean-Marc Loos Reuters)

Alors que Jean-François Copé et Bygmalion ont porté
plainte en diffamation après la publication de l'enquête du Point à l'origine
de cette affaire
, le parquet a décidé d'ouvrir une enquête pour établir d'éventuelles
infractions de "faux", "abus de biens sociaux"  et "abus
de confiance"
.

Dans un communiqué publié à la mi-journée, "l 'UMP accueille
avec sérénité l'ouverture de cette enquête qui permettra de tordre le cou aux
allégations calomnieuses et mensongères du Point"
et met "l'intégral ité des comptes de l'UMP est à la
disposition de la justice française"
.  Et le parti "prend acte " que "Michel
Sapin, ministre de François Hollande, était informé de l'ouverture de cette
enquête avant qu'elle ne soit rendue publique puisqu'il l'a évoquée en direct
ce matin sur Europe 1".

Des surfacturations révélées par Le Point

Le 27 février dernier, Le Point  affirmait
que la société Bygmalion avait "chargé la mule sur certaines prestations facturées à l'UMP hors appels d'offres", parfois "le
double des tarifs habituels". Et que ces surfacturations avaient été payées par l'UMP présidée par Jean-François Copé à cette agence de communication fondée
par deux de ses proches,
Bastien Millot, qui a été son directeur de cabinet à Meaux et Guy Alvès, son
ancien chef de cabinet à Bercy, quand il était ministre du budget (2004-2007). 

Les scellés de l'UMP

Selon une source judiciaire citée par l'AFP, "on en est au stade des vérifications" sur ces accusations d'irrégularités de facturations. Si elles devaient être constituées, les infractions susceptibles d'être constatées pourraient relever du faux ou de l'abus de confiance.

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Ces révélations du Point avaient été suivies par une déclaration solennelle de Jean-François Copé proposant sous conditions, de permettre l'accès "à  l'intégralité de la comptabilité de l'UMP, ainsi que les   archives concernant les campagnes présidentielles de 2007 et 2012 ", des documents placés "dans  une pièce qui sera scellée par un huissier" . En attendant le vote peu probable de deux propositions de loi.

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