Le nouveau président mexicain Enrique PeñaNieto prendra ses fonctions le1er décembre. En attendant il effectue une tournée européenne qui l'a déjà mené en Allemagne, Espagneet Grande-Bretagne. En France il a déjeuné ce mercredi avec François Hollande avec une ambition : tourner la page des relations diplomatiques empoisonnées par "l'affaire" Cassez. "Je pense que cela a trop marqué les relations entre nos deux pays dernièrement" , a jugé Enrique Peña Nieto, estimant qu'il faut "passer à autre chose" .Mais le Mexicain a un sérieux handicap : il ne peut secouper de son opinion publique. Or 70% des Mexicains pensent que la Française est coupable.Il n'a donc pu qu'assurer leprésident François Hollande de l'indépendance de la Justice mexicaine. Enrique Peña Nieto l'a dit : il espère que la prochaine audience de la cour suprême mexicaine permettra "de faire toute la lumière" surl'affaire Florence Cassez et rendraune décision "juste et équitable" . François Hollande a quant à lui dit faire "confiance" à la Cour suprême mexicaine pour "en terminer avec cette situation que nous jugeons douloureuse, mais qui est dans la main, et dans la seule main de la justice mexicaine" . Le président français a assuré que la France respecterait "scrupuleseument les décisions" qui seront prises au Mexique.Dans l'attente d'une nouvelle date d'audience par la cour suprêmeAlors que le sort de la Française a alimenté pendant des mois la colonne des faits divers des journaux mexicains, un seul quotidien évoquait hier cette rencontre franco-mexicaine autour du "cas" Florence Cassez. LaJornada, journal de centre gauche, n'en a pas fait sa Une, mais est revenu sur lesderniers rebondissements de l'affaire. Le renouvellement de deux juges de la cour suprême du Mexique, qui avait refusé de déciderune remise en liberté fin mars suscite "de nouveaux espoirs pour lafamille Cassez" , note le journaliste à la fin de son article.Après des mois de relationsdiplomatiques tendues, avec pour point d'orgue l'annulation de l'année du Mexiqueen France, la France se veut optimiste : "Noussouhaitons que cette audience permette de faire toute la lumière sur cetteaffaire, et donc que notre compatriote puisse bénéficier enfin d'une décisionjuste et équitable" , a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay,Vincent Floreani. Florence Cassez a été arrêtée et emprisonnée en décembre 2005 et condamné à 60 ans de prison pour enlèvements.