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Affaire Borrel : la justice dans l'embarras aprÚs la destruction de scellés importants

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Affaire Borrel : la justice dans l'embarras aprÚs la destruction de scellés importants
FRANCE 3
Article rédigé par franceinfo
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Des Ă©lĂ©ments qui appartenaient au juge retrouvĂ© mort Ă  Djibouti en 1995 ont Ă©tĂ© dĂ©truits par erreur, alors qu'ils devaient ĂȘtre analysĂ©s. La veuve de la victime s'insurge. Christiane Taubira a demandĂ© une enquĂȘte.

Un Ă©lĂ©ment troublant relance l'affaire Borrel, ce jeudi 12 novembre. En octobre 1995, le corps carbonisĂ© du juge Bernard Borrel Ă©tait retrouvĂ© sur une falaise de Djibouti, oĂč il Ă©tait en poste. A l'Ă©poque, la justice djiboutienne conclut Ă  un suicide. Mais la veuve de la victime, magistrate elle-mĂȘme, obtient de la justice française une information judiciaire pour assassinat.

Seulement, cette derniĂšre n'aboutira peut-ĂȘtre jamais, faute de preuves. TrĂšs Ă©prouvĂ©e, Elisabeth Borrel indique aujourd'hui que des Ă©lĂ©ments de preuves "qui auraient pu permettre de confondre les auteurs" ont Ă©tĂ© dĂ©truits par la justice. "Il faut que ça cesse, parce que des dysfonctionnements, cela fait vingt ans que j'en connais", martĂšle-t-elle au micro de France 3.

Une affaire sensible

Trois objets qui appartenaient au juge Borrel (un briquet, des sandales et un short) devaient faire l'objet de nouvelles analyses. Leur destruction a été ordonnée sur une simple mention "non-lieu" figurant sur le dossier. Maßtre Olivier Morice, avocat d'Elisabeth Borrel, affirme qu'il s'agit d'un "faux en écriture publique" et dénonce une situation embarrassante pour le tribunal de grande instance de Paris.

La garde des Sceaux Christiane Taubira promet une enquĂȘte administrative. Dans cette affaire sensible apparaĂźt le nom d'IsmaĂŻl Omar Guelleh, actuel prĂ©sident de la RĂ©publique de Djibouti, pays oĂč la France possĂšde une base militaire stratĂ©gique.

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