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Affaire Bettencourt : sept mis en examen demandent le dépaysement du dossier

Plusieurs mis en examen dans l'affaire Bettencourt souhaitent que le parquet de Bordeaux soit dessaisi du dossier. Ils dénoncent une certaine partialité. Leur avocat vient de déposer "une requête de suspicion légitime" devant la Cour de cassation.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (SIPA)

Après les révélations sur
les liens entre le juge bordelais Jean-Michel Gentil et l'une des
expertes médicale dans le dossier Bettencourt, sept mis en examen ont déposé une
requête en suspicion légitime devant la Cour de cassation. "Les mis en
examen estiment que la juridiction n'est pas impartiale
", explique Me
Patrice Spinosi, avocat chargé de la procédure.

Cette requête a été déposée
à la demande de Nicolas Sarkozy, de l'ex-ministre Eric Woerth, du photographe
François-Marie Banier, de l'homme d'affaires Stéphane Courbit et de Patrice de
Maistre, le gérant de fortune de Liliane Bettencourt. Les trois magistrats qui
enquêtent sur l'affaire Bettencourt sont visés par la requête.

La Cour de cassation doit
statuer d'ici 10 à 15 jours. La plus haute juridiction française peut décider
de dépayser l'affaire et nommer de nouveaux juges d'instruction.

Le juge Gentil attaqué de
toutes parts

Les
avocats
de Nicolas Sarkozy, d'Eric Woerth ou encore de Patrice de Maistre sont
à l'affût de tous les éléments pour tenter de dessaisir le juge Gentil. Pour la
défense, l'enquête du juge bordelais est partiale, voire politique. Il n'est
pas normal que le magistrat Jean-Michel Gentil ait fait intervenir le témoin de
son mariage comme experte comme l'a révélé le quotidien Aujourd'hui en France .

Les
avocats réclament à la Garde des Sceaux la saisie de l'Inspection générale des
services judiciaires. Cette requête
devrait rester sans suite.

Par
ailleurs, le parquet de général de Bordeaux ne devrait pas non plus requérir
l'annulation de la mise en examen de Nicolas Sarkozy cette semaine. Une
audience de la chambre de l'instruction doit examiner jeudi des demandes de
nullité de procédure.

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