Affaire Bettencourt : la juge Prévost-Desprez relaxée de "violation du secret professionnel"
Le trubunal a choisi de ne pas suivre le ministère public. Ce dernier avait requis lors de l'audience début juin une peine d'amende de 5.000 euros contre la juge Prevost-Desprez. La présidente de la 15e chambre correctionnelle du tribunal
de Nanterre était poursuivie pour "violation du secret professionnel".
Elle est accusée d’avoir renseigné deux journalistes du Monde en 2010, Gérard Davet et Jacques Follorou, lors d'une perquisition au domicile de Liliane Bettencourt, l'héritière du groupe L'Oréal. Un article avait ensuite été mis en ligne sur le site du quotidien. L'instruction avait révélé que deux SMS avaient été retrouvés.
La juge Prevost-Desprez a toujours vivement nié ces échanges de messages, affirmant n'avoir eu que des "discussions personnelles " avec son "ami " Jacques Follorou. Des explications qui n'avaient pas convaincu le procureur Gérard Aldigé, qui avait requis une peine de 5.000 euros d'amende en juin dernier.
Une tentative de "déstabilisation" pour la défense
Pour les avocats de la défense et de Liliane Bettancourt, partie civile au procès, il y a une personne derrière cette procédure : Me Georges Kiejman. Il était alors l'avocat de la milliardaire à l'époque de la perquisition. Selon eux, la plainte déposée par l'avocat contre la magistrate n'avait qu'un seul objectif, celui de déstabliser la juge pour l'empêcher d'enquêter sur un dossier politiquement sensible.
Pour Me Benoît Ducos-Ader, avocat de Liliane Bettencourt, cette plainte était bien "une initiative personnelle " contre l'intérêt de sa cliente.
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