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Affaire Agnès Le Roux : la Cour de cassation rejette le pourvoi d'Agnelet contre sa condamnation

Maurice Agnelet a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour l’assassinat en 1977 de son ancienne maîtresse et riche héritière Agnès le Roux. Son pourvoi a été rejeté mercredi par la Cour de cassation. Maurice Agnelet a la possibilité de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme.
Article rédigé par franceinfo
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  (Maurice Agnelet lors de son troisième procès à Rennes en avril 2014 © MAXPPP)

C’est peut-être l’épilogue de l’affaire Agnès Le Roux, cette riche héritière d’un casino niçois, disparue depuis 1977. La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi de Maurice Agnelet, condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de la jeune femme âgée à l’époque de 29 ans. Lors d’un troisième procès à Rennes en avril 2014, le septuagénaire a été reconnu coupable de ce crime qu’il a toujours contesté. Une condamnation qui devient donc définitive pour la justice française.

"La vérité est désormais inscrite dans le marbre judiciaire ", s'est réjoui Paul Mathonnet, l'avocat de la famille Le Roux. "Je crois que le sentiment de tous est la satisfaction, la sérénité ", a-t-il ajouté.

La satisfaction de Paul Mathonnet, avocat de la famille d'Agnès Le Roux

Mais Maurice Agnelet a malgré tout la possibilité de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), comme il l’a déjà fait. Selon son avocat Maître François Saint-Pierre, sa décision n’a pas encore été prise. "Si Maurice Agnelet a toujours été déterminé pour faire valoir son innocence jusqu'au bout, il est aussi soucieux de la situation de ses enfants", a-t-il déclaré en précisant qu’il allait demander la libération conditionnelle de son client.

Trente ans de procédure

Aujourd'hui âgé de 77 ans, Maurice Agnelet a d'abord bénéficié d'un non-lieu en 1985. Puis il a été acquitté en 2006, avant d'être condamné en appel à vingt ans de prison l'année suivante. Sauf que début 2013, la CEDH avait estimé que ce procès n'était pas équitable, faute de motivation du verdict.

 

Le corps d'Agnès Le Roux, disparue à la Toussaint 1977, n'a jamais été trouvé. Sa voiture non plus. Quelques mois auparavant, l'héritière du Palais de la Méditerranée avait vendu ses parts du casino à un concurrent pour trois millions de francs. La somme, d'abord versée sur un compte commun aux deux amants à Genève, s'est retrouvée, après la disparition d'Agnès, sur un compte au seul nom de Maurice Agnelet.

 

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