Accueil de sans-abri : le père Riffard critique une "justice hermétique"
Selon le juge de la cour d'appel de Lyon, pour avoir accueilli des demandeurs d'asile, le père Riffard aurait dû être poursuivi pour un délit éventuel et non relever d'une simple contravention. La cour a donc annulé la relaxe prononcée en septembre par le tribunal de police de Saint-Etienne "en raison de l'incompétence du tribunal". Et a décidé le renvoi de cette affaire devant le ministère public, qui décidera - ou non - de poursuivre le prêtre. Une décision qui l'a consterné :
"Il faut tout recommencer à zéro. On m'a toujours dit que je n'étais pas un délinquant mais un contrevenant. Je m'attendais à un jugement sur le fond, alors que la cour s'est basée sur un argument juridique, chacun fait son travail, moi j'essaie de faire le mien au mieux. Je pense que la Justice aussi. Mais il y a des moments, elle est un peu hermétique..."
En décembre, l'avocat général de la cour d'appel, Denis Vanbremmersch, avait requis une peine-amende partiellement ou totalement assortie de sursis de cinq euros par jour d'hébergement reproché, soit 1.200 euros au total puisque la justice avait relevé 239 jours de non-respect de l'arrêté municipal. En première instance, le parquet avait requis une peine dix fois plus élevée: 50 euros pour chacun des 239 jours.
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