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Abus de biens sociaux : 6 mois avec sursis requis contre l'élu PS Kucheida

Jean-Pierre Kucheida et sa fille comparaissent devant le tribunal correctionnel de Douai (Nord) pour abus de biens sociaux et recel : 47.000 euros de dépenses injustifiées avec la carte de crédit de la Soginorpa, un bailleur social que présidait l'ancien maire de Liévin (Pas-de-Calais). Le parquet a requis une peine de 6 mois de prison avec sursis, 70.000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de toute fonction publique. Le jugement a été mis en délibéré au 21 mai.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Pour le PS, qui avait exclu
Jean-Pierre Kucheida en mai 2012 pour candidature dissidente aux législatives,
ce procès tombe à un bien mauvais moment. En pleine affaire Cahuzac, il risque
bien d'alourdir le climat de défiance qui pèse déjà sur les élus et dirigeants
politiques.

Il est reproché à l'ancien baron
socialiste du Nord quelque 47.000 euros de dépenses injustifiées avec la carte
bleue de la Soginorpa, un bailleur social qui gère 62.000 anciens logements
miniers. Kucheida aurait également utilisé une carte d'essence de la société à
des fins personnelles, et versé quelque 12.000 euros de la Soginorpa à sa fille
par l'intermédiaire d'une association. Cette dernière, Marie, comparaît pour
recel d'abus de biens sociaux et encourt, comme son père, cinq ans de prison et
375.000 euros d'amende.

L'enquête avait été ouverte en mars 2012 à la suite d'une dénonciation des
commissaires aux comptes de la Soginorpa le mois précédent.

Des "cochonneries"
destinées à le "salir"

Pour l'ancien député-maire de
Liévin, qui avait quitté la présidence du bailleur social en juin, ces dépenses
"faites au service de la Soginorpa" sont "justifiées".
A l'issue de sa garde à vue, le 17 octobre, l'ancien édile déclarait n'avoir
rien à se reprocher. Et dénonçait des "cochonneries", des "calomnies"
qui l'ont "déshonoré, sali", après "41 ans de vie
politique au service du bassin minier".

L'ancien baron socialiste, qui
avait été battu au premier tour des législatives de juin 2012 et avait cédé son
fauteuil de maire en janvier 2013
, est également visé par deux informations
judiciaires et une enquête préliminaire. Dans le viseur de la justice, des
irrégularités dans l'attribution de marchés public dans le Pas-de-Calais, et la
gestion de la fédération socialiste du département.

Le parquet a requis une peine de 6 mois de prison avec sursis, 70.000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de toute fonction publique. Il a également réclamé un mois de prison avec sursis pour la fille de l'ancien élu. Le jugement a été mis en délibéré au 21 mai.

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