A Narbonne, deux ados voulaient éliminer une de leurs familles
Les motivations des deux copines de la région de Narbonne restent énigmatiques mais les faits sont là : les collégiennes, l'une en
classe de 6ème, l'autre en 5ème, avaient bel et bien monté un plan meurtrier, éliminer la famille de l'un d'entre elles. Ces
fillettes de 13 ans n'en sont pas restées aux envois de textos, elles ont choisi une première victime : le demi-frère de l'une
d'entre elles. Le garçon de sept ans a été blessé d'un coup de couteau.
Une enquête grâce à l'hôpital
Il a fallu du temps aux parents
pour comprendre et admettre que le premier geste violent n'était pas accidentel. L'enfant a été blessé par un coup de couteau à la
nuque le 28 mars, un geste de l'amie de sa demi-sœur. La blessure s'étant
infectée, une hospitalisation a été nécessaire et ce sont les services
hospitaliers qui ont prévenu le parquet. L'enquête policière a alors abouti sur
l'entourage familial et amical, avec des "motivations très floues" , selon le parquet.
Les deux fillettes de 13 ans sont
mises en examen pour tentative d'assassinat, à un âge exceptionnel, relève le parquet.
"C'est la première fois
pour ma part et mes collègues qu'on a affaire à une tentative d'assassinat
fomentée par deux jeunes filles à un âge aussi précoce"
De la souffrance remarquée au collège
Ces fillettes, "plutôt
ordinaires" , sont issues de familles de classe moyenne, installées pour l'une
d'entre elles, à Peyriac-de-Mer, près de Narbonne. Amies depuis un an, elles
fréquentaient le même collège. L'établissement avait été alerté par un
signe de souffrance, un comportement " *auto-agressif " .
Toutes les deux commençaient à s'abîmer les avant-bras par des scarifications, un problème qui concernait, selon le parquet, "un petit groupe de jeunes filles".*
Les deux amies sont aujourdhui séparées. Après avoir leur mise en examen, elles ont été placées sous contrôle judiciaire, dans des
établissements de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), en dehors du
département de l'Aude, loin de leurs familles. Elles compaîtront devant un tribunal pour enfants, où elles risquent 20 ans de réclusion criminelle. C'est en tout cas une peine théorique qui "servira de référence au tribunal" , dit le procureur de Narbonne.
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