24.000 nouvelles places en prison d'ici cinq ans
87.000 : c'est le nombre de peines "en attente d'exécution" en France. Un chiffre que le gouvernement espère ramener à 35.000 en 2017. Et pour ça, il faut de nouvelles places en prison : c'est tout le sens du projet de loi voté ce soir, qui en prévoit 24.000 de plus dans les cinq prochaines années.
À l'heure actuelle, la moitié des peines non encore exécutées correspondent à des durées inférieures ou égales à trois mois de prison.
Le texte était né suite à un rapport du député UMP Éric Ciotti, annoncé par Nicolas Sarkozy dès le mois de septembre, et présenté par le ministre de la Justice Michel Mercier le 23 novembre. Quelques jours plus tôt, une adolescente était tuée par un lycéen déjà poursuivi pour viol. Un article du projet de loi prévoit justement une obligation pour la justice d'informer les chefs d'établissements scolaires si un élève est placé sous contrôle judiciaire pour des crimes ou délits violents ou de nature sexuelle.
"Ne pas tout miser sur l'enfermement" pour la gauche, "Sortir de l'angélisme" pour la droite
La gauche, elle, a voté contre le projet, en accusant le gouvernement de ne miser que sur l'enfermer pour lutter contre la délinquance. De leur côté les parlementaires de la droite et du centre condamnent "l'angélisme" de leurs confrères, en contradiction avec la volonté affichée par François Hollande de lutter contre la délinquance.
Le projet de loi a subi plusieurs allers-retours entre Assemblée Nationale (majorité de droite) et Sénat (majorité de gauche), avant d'être voté définitivement à l'Assemblée (qui a le dernier mot).
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