Journée sans immigrés en France : "absents pour voir leur présence"
L’idée du collectif "24 heures sans nous" est simple : montrer et démontrer l’importance de l’immigration dans l’économie française. Il convie aujourd’hui les "immigrés, enfants d’immigrés et les citoyens conscients de l’apport de l’immigration en France" à cesser de consommer et de travailler pendant 24 heures.
L'idée de ce boycott symbolique de l'économie est née d'un "ras-le-bol de la
stigmatisation" des immigrés qui s'est cristallisé après la petite phrase de
Brice Hortefeux à propos d'un jeune militant maghrébin : ("il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes").
Des rassemblements se sont déroulés un peu partout en France. Comme à Reims, Amiens, Lyon, Paris ou Marseille
Le collectif "24 heures sans nous" s’est inspiré d’un mouvement de protestation né aux États-Unis en 2006. A l’époque des Latino-Américains se sont élevés contre la politique d’immigration.
La date du 1er mars n’a pas été choisie au hasard. Elle marque le cinquième anniversaire de l’entrée en vigueur du Code de l'Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d'Asile (CESEDA). C’est ce code qui instaure une immigration "choisie" sur des critères économiques.
D’autres manifestations sont également prévues en Europe. En Grèce ou en Italie notamment. Dans ce pays, des rassemblements ont lieu à Milan, Rome et Naples. Une rencontre est prévue à Rosaron en Calabre. Il y avait eu des affrontements violents entre habitants et saisonniers africains.
Baptiste Schweitzer, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.