Journée de la Femme : 150 "femmes d'exception" à l'Elysée
A Paris, un rassemblement pour Ingrid Betancourt, symbole de cette journée des Femmes en France, s'est tenu à Paris à l'appel du comité de soutien à l'otage franco-colombienne des Farc. Des manifestations identiques étaient organisées dans de nombreuses autres villes, notamment à Nice autour de Lorenzo, le fils d’Ingrid Betancourt.
Un millier de personnes se sont également rassemblées Place de la Fontaine des Innocents (1er) pour protester contre les risques de "remise en cause des droits des femmes". Venue pour la première fois, la comédienne Virginie Dubout s'est mobilisée cette année "parce qu'il y a une remise en cause des acquis comme l'IVG (…) Sous couvert de mettre les femmes au pouvoir, il y a un discours réactionnaire qui fait reculer les droits des femmes", a déclaré la comédienne.
Le président Sarkozy avait invité à déjeuner à l’Elysée 150 "femmes d’exception", autour de son épouse Carla et de toutes les femmes ministres du gouvernement. Parmi les convives, connues ou inconnues, il y avait également les anciennes ministres Simone Veil ou Claudie Haigneré, Laurence Parisot (présidente du
Medef), Nicole Notat (ancienne patronne de la CFDT), Françoise de Panafieu (candidate UMP à la Mairie de Paris), plusieurs P-DG de grandes entreprises, des gardiennes de la paix ou des conductrices de bus et de métro. Le chef de l’Etat a notamment réaffirmé qu’il donnait aux partenaires sociaux jusqu’à 2009 pour aligner les salaires des femmes sur ceux des hommes. Sous peine de sanctions financières.
Le droit à l’'avortement au centre des manifestations
A Rome, où le droit à l’avortement divise les partis avant les législatives d'avril, deux défilés étaient organisés : l'un par les syndicats et des organisations féministes pour défendre le droit des femmes, et l'autre à l'appel des militants en faveur de la liste baptisée "l'avortement, non merci".
En Pologne où l'IVG est pratiquement interdite depuis quelques années, près de 2.000 féministes et des syndicalistes ont manifesté dans le centre de Varsovie pour défendre les droits de la femme, notamment le droit à l'avortement.
_ A Genève, quelque 150 manifestantes ont défilé pour dénoncer la traite des femmes, le visage symboliquement dissimulé sous des masques et le corps entravé de chaînes.
En Afghanistan, où les talibans, au pouvoir de 1996 à 2001, avaient interdit aux femmes de travailler ou d'aller à l'école, le président Hamid Karzaï a appelé ses concitoyens à ne plus contraindre leurs filles à se marier à des hommes beaucoup plus âgés qu'elles et à les autoriser à s'éduquer.
_ Dans le pays voisin du Pakistan, où des "crimes d'honneur" contre des femmes et des viols collectifs punitifs sont régulièrement recensés, une conférence sur la discrimination et les violences envers les femmes était organisée.
Gilles Halais avec agences
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