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Jean-Marc Rouillan salue le "courage" des terroristes du 13 novembre

L'ancien militant du groupe terroriste Action directe, Jean-Marc Rouillan, remarque le "courage" avec lequel se sont battus les terroristes responsables des attentats du 13 novembre. Le parquet de Paris ouvre une enquête pour "apologie du terrorisme".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Jean-Marc Rouillan refuse de condamner ces attentats et dit rester neutre © MaxPPP)

Jean-Marc Rouillan, en liberté conditionnelle depuis 2012 , ancien militant d'Action Directe, groupe connu pour ses actions violentes dans les années 1980 refait parler de lui. Il a accordé une interview à la radio associative marseillaise Radio Grenouill e, entretien repris par un petit mensuel d'enquête satirique marseillais, "le Ravi". Dans l’entretien paru vendredi dernier, Jean-Marc Rouillan souligne notamment *"le courage avec lequel se sont battus les terroristes du 13 novembre, dans les rues de Paris en sachant qu’il y avait près de 3.000 flics autour d’eux."

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"L'état d'urgence est un crime contre le peuple"
— Jean-Marc Rouillan, ancien militant d'Action Directe

Jean-Marc Rouillan refuse de condamner ces attentats et dit rester neutre. Il parle également de l’état d’urgence comme "d’un crime contre le peuple" , dénonçant "un Etat français colonialiste et assassin".

Enquête pour "apologie du terrorisme"

Après la publication de ces propos, le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour "apologie du terrorisme".

Contacté par France Info, l’avocat de Jean-Marc Rouillan, Me Jean-Louis Chalanset, voit dans ces propos une "maladresse" mais pas d’apologie du terrorisme. "Il n'approuve pas l'acte en lui-même mais fait simplement une remarque personnelle. Je crois qu'il parle un peu vite" a-t-il avancé.

Jean-Marc Rouillan peinerait-il à retenir sa langue ?

Condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat d’un ingénieur de l’armée et du PDG de Renault Georges Besse, Jean-Marc Rouillan avait bénéficié d’un régime de semi-liberté fin 2007, avant de retourner en prison un an plus tard pour avoir parlé de son passé terroriste dans l'hebdomadaire L’Express.

Depuis 2011, Jean-Marc Rouillan est assigné à résidence. Il n’a toujours pas le droit de parler des faits qui l’ont fait condamner ni de faire l’apologie de la lutte armée.

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