: Vidéos Une séance interrompue à l'Assemblée nationale à cause d'un débat sur l'IVG
Cette interruption a eu lieu lors d'un débat portant sur l'extension du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse, mercredi.
"On n’a jamais vu cela, des hurlements et des insultes, c’est du jamais-vu dans notre commission", décrit Monique Iborra, députée de Haute-Garonne à France 3. Mercredi 23 novembre, la salle de l'Assemblée nationale a été évacuée vers 10h30, en pleine commission sur les affaires sociales lors de la présentation d'une proposition de loi socialiste relative à l'extension du délit d'entrave à l'IVG.
Ce texte prévoit des sanctions pour toute personne ou groupe exerçant des pressions sur les femmes visant à les empêcher de pratiquer une IVG.
"On s'est fait traiter de cons"
Lors des débats, la présidente de la délégation aux droits des femmes, Catherine Coutelle, a fait allusion à François Fillon en expliquant que "le choix de recourir à l'IVG ne relève pas d'une expression d'une opinion personnelle", déclenchant l'ire des élus Les Républicains.
Ces derniers ont eu un "comportement inapproprié", raconte Marie-Arlette Carlotti, députée socialiste des Bouches-du-Rhône à France Bleu Provence. "On s'est fait traiter de cons. (...) Ils hurlaient, ils étaient debout, vociféraient, je pense que le sujet est tabou. Je n'ai jamais vu une droite aussi farouchement vent debout. Je croyais que la pauvre Simone Veil avait déjà essuyé toutes les agressivités et toutes les insultes."
"Un coup fourré du PS"
Du côté des Républicains, le député mosellan Denis Jacquat, interrogé par Le Lab, a dénoncé un "coup fourré du PS", qui, selon lui, a "volontairement" mis l'examen du texte sur le délit d'entrave à l'IVG à l'ordre du jour en plein entre-deux-tours de la primaire.
Le député (LR) Jean-Pierre Door a fustigé "une forme de calomnie et de manipulation politique". "Dans ces conditions, le travail de cette commission ne peut pas se dérouler normalement et notre groupe ne siégera pas dans cette commission."
Face au chahut, la présidente de la commission des affaires sociales, Catherine Lemorton, a dû clore le débat. Les travaux ont repris, à midi, sans les élus Les Républicains, "qui ont boycotté l'examen du texte", écrit-elle sur son compte Facebook.
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