Une cinquantaine de députés de gauche appellent à "lutter contre l'entrave" à l'IVG
Les élus entendent faire une proposition de loi constitutionnelle pour éviter tout entrave au droit à l'avortement.
Un "droit fondamental". Une cinquantaine de députés de gauche appellent Emmanuel Macron à "lutter contre l'entrave" à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qu'ils entendent protéger via une proposition de loi constitutionnelle, expliquent-ils dans une tribune publiée dans l'édition du 14 juillet du Journal du dimanche.
"Conquête politique, démocratique et laïque", le droit à l'avortement "reste aujourd'hui balloté entre l'affaiblissement des services publics – de prévention et de santé – et de multiples ingérences politico-religieuses", s'alarment ces députés PS, PCF et LFI, emmenés par le socialiste Luc Carvounas, membre de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée.
Fermeture des centres pratiquant l'IVG
Fermeture de 130 centres pratiquant l'IVG en 15 ans, "rendez-vous imprenables, manque de praticiens, affaiblissement du Planning familial": l'entrave "est plus que réelle", estiment les signataires de la tribune. Un peu plus d'un an après la panthéonisation de Simone Veil, ils exhortent le président à passer "des symboles aux actes politiques" et rappellent que "de nombreuses femmes se retrouvent en difficultés pour avoir accès à un droit fondamental reconnu aujourd'hui dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel".
La délégation aux droits des femmes de l'Assemblée doit lancer prochainement une mission d'information pour définir les "évolutions législatives nécessaires" à l'accès à l'IVG. Sa présidente, Marie-Pierre Rixain, a déjà annoncé qu'elle déposerait à l'automne une proposition de loi portant notamment de 12 à 14 semaines de grossesse la limite légale pour avorter. Une piste soutenue par Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.