Cet article date de plus de six ans.

Salvador : après plus de dix ans en prison pour une fausse couche, Teodora Vasquez a été libérée

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Brut : libération teodora vasquez
Brut : libération teodora vasquez Brut : libération teodora vasquez
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Après avoir accouché d’un bébé mort-né, Teodora Vasquez avait été condamnée en 2007 à trente ans de prison pour "homicide aggravé". Le Salvador est l’un des cinq pays au monde où l’avortement est illégal en toutes circonstances. 

"Je suis très heureuse de retrouver ma famille. Nous avons été séparés pendant dix ans et sept mois, mais maintenant nous sommes ne nouveau réunis." Ces mots sont ceux de Teodora Vasquez. Le 15 février dernier, cette Salvadorienne est sortie de prison après y avoir passé dix ans et sept mois. Elle avait été condamnée à trente ans de réclusion pour avoir fait une fausse couche. 

Condamnée à trente de réclusion pour "homicide aggravé"

En juillet 2007, alors âgée de 23 ans, Teodora Vasquez est enceinte de près de neuf mois. Victime d'une hémorragie, elle appelle les urgences depuis les toilettes du collège où elle travaille. Mais la jeune femme accouche finalement d’un bébé mort-né et s’évanouit. En découvrant le cadavre de l’enfant, un des ses collègues prévient la police et Teodora Vasquez, encore inconsciente, est arrêtée. 

Sept mois plus tard, elle avait été condamnée à trente ans de prison pour "homicide aggravé". En décembre 2017, la justice a confirmé sa peine. Mais le 15 février dernier, cette dernière a été commuée par le Tribunal suprême et le ministère de la Justice. 

Le Salvador fait partie des cinq pays au monde où l’avortement est illégal en toutes circonstances. Au moins 27 autres femmes y sont en prison pour avoir avorté, fait une fausse couche ou avoir accouché d'un enfant mort-né. Désormais libre, Teodora Vasquez souhaite aider "le reste de [ses] compagnes qui sont encore détenues. Et j'espère que nous arriverons très bientôt à leur rendre leur liberté."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.