Rouen : le centre IVG Simone Veil va porter plainte après plusieurs actes malveillants de militants anti-avortement
Après plusieurs actes malveillants, l'institut médical Simone-Veil à Rouen (Seine-Maritime), spécialisé dans l'Interruption volontaire de grossesse (IVG), va porter plainte mardi 5 mars, annonce sa fondatrice Marianne Lainé à France Inter lundi.
Depuis son ouverture il y a trois ans, ce centre IVG subit régulièrement des actions de militants anti-avortement. Certains prennent de "faux rendez-vous" pour perturber le fonctionnement de l'institut, raconte Marianne Lainé en précisant que lundi encore, deux faux rendez-vous ont été pris. Pour bloquer plusieurs créneaux, des militants anti-IVG n'hésitent pas à utiliser différents noms et différents numéros de téléphone, note-t-elle.
Mi-février, le site internet du centre a été piraté. "Lorsque les patientes tapent 'ivg-rouen.fr', elles tombent sur de la pornographie", explique le docteur Marianne Lainé. Le site n'est toujours pas accessible lundi. La fondatrice de l'institut médical Simone-Veil remarque que ces actes malveillants sont rythmés par l'actualité. Par exemple, la façade du centre a été tagguée en septembre, avant la visite de l'ex-Première ministre Élisabeth Borne. "Une phrase atroce : 'Borne ta mère aurait dû avorter'", s'indigne Marianne Lainé.
Mais "rien ne prendra le pas sur cette très belle journée, ce moment historique pour le progrès", tient-elle à ajouter. Le Parlement doit approuver lundi une révision de la Constitution pour y inscrire la phrase suivante : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse." "Encore merci madame Veil. D'en être là maintenant, c'est fantastique", se réjouit Marianne Lainé. En 2023, l'institut médical Simon Veil de Rouen a pu réaliser 483 IVG, soit une augmentation de 43% par rapport à 2022.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.