Le Parlement polonais rejette l'interdiction quasi-totale de l'avortement
Lundi soir, les conservateurs au pouvoir avaient déjà voté pour le rejet du texte.
Le Parlement polonais a rejeté, jeudi 6 octobre, la proposition de loi interdisant quasi-totalement l'avortement. Le texte a été rejeté par 352 députés de la majorité conservatrice et de l'opposition. Cinquante-huit députés se sont prononcés pour son adoption, alors que 18 se sont abstenus.
Ce vote suit d'importantes manifestations de Polonais opposés à la proposition de loi, qui ont réuni, lundi, quelque cent mille personnes à travers le pays, selon la police. Proposition d'initiative citoyenne déposée par le comité "Stop Avortement", le texte prévoyait l'interdiction de l'IVG à une exception extrême près : lorsque la vie de la femme enceinte est en danger immédiat.
Le parti au pouvoir fait marche arrière
Le projet prévoyait également une peine de prison pouvant atteindre cinq ans, tant pour les médecins et autres personnes participant à l'IVG que pour les patientes elles-mêmes. Il autorisait toutefois le juge à renoncer à punir ces dernières.
Lundi soir, les conservateurs au pouvoir avaient déjà voté, en commission parlementaire, pour le rejet du texte. Ce vote traduisait le renversement opéré par le parti Droit et Justice, qui s'était jusqu'alors montré favorable au durcissement de la législation anti-IVG, déjà l'une des plus restrictives de l'Union européenne.
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