IVG dans la Constitution : le témoignage des pionnières du droit à l'avortement

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Constitutionnalisation de l'IVG : le témoignage des pionnières du droit à l'avortement
Article rédigé par franceinfo - A.Guery, S.Thiebaut, D.Chevalier
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Alors que l’IVG vient d’être inscrit dans la Constitution, deux des 343 femmes qui avaient signé un manifeste déclarant avoir eu recours illégalement à l’IVG apportent leur témoignage.

Des cortèges de soutien ont défilé en France pour la journée internationale des droits des femmes, vendredi 8 mars, commencée par le scellement dans la Constitution de la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Deux des 343 femmes qui avaient signé en 1971 un manifeste, déclarant avoir eu recours à l'IVG, témoignent. L'une était la plus jeune des signataires, l'autre, la plus expérimentée en militantisme.

"On ne va pas emprisonner 343 femmes"

Claudine Monteil, 74 ans, avait tout juste 21 ans lorsqu'elle a participé à cette tribune, publiée dans un journal qu'elle a conservé. "Notre urgence, c'était déjà que l'on prononce le mot 'avortement' en public. C'était un mot tabou", se rappelle-t-elle.

À 88 ans, Anne Zelensky, fondatrice du Mouvement de libération des femmes (MLF), se souvient avoir pensé cette action avec Simone de Beauvoir. "On ne va pas emprisonner 343 femmes, (...) on a bien médité l'affaire", se souvient-elle. 53 ans plus tard, l'inscription de l'IVG dans la Constitution est aussi un peu leur victoire.

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