Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la soirée du lundi 2 mai au pied de la Cour suprême, à Washington (États-Unis). Avec d'un côté les défenseurs du droit à l'avortement, et de l'autre ceux qui le dénoncent. "C'est un principe fondateur de notre Constitution depuis une quarantaine d'années. Ce n'est pas le moment de revenir dessus, ça m'inquiète beaucoup", défend un homme. Recomposition de la Cour Suprême sous Donald TrumpLe regain de tensions a été provoqué par la fuite inédite de documents internes à la Cour suprême. Ils révèlent qu'une majorité de juges s'apprêteraient à annuler le droit à l'avortement. Il ne s'agirait pas d'un droit constitutionnel selon les intéressés. La situation est rendue possible par la recomposition de la Cour suprême, sous le mandat de Donald Trump. Parmi les neuf juges en question, six sont conservateurs, et farouchement opposés à la décision de 1973 qui légalise l'avortement aux Etats-Unis. Si la décision était annulée, chaque État pourrait choisir d'autoriser ou non l'avortement. Au moins 24 d'entre eux pourraient décider de l'interdire.