Droit à l’avortement : la France "pas à l'abri que ces droits fondamentaux et indiscutables soient remis en cause", estime Adrien Quatennens (LFI)
Le député du Nord propose à tous les groupes de l'Assemblée de déposer une proposition de loi commune.
"Nous ne sommes pas à l’abri que ces droits fondamentaux et indiscutables" comme le droit à l'avortement "soient remis en cause" en France, "selon les alternances politiques et les pouvoirs qui pourraient venir en place", estime Adrien Quatennens, coordinateur de La France insoumise, député du Nord, invité de Questions politique dimanche 26 juin sur France Inter, franceinfo et Le Monde.
Le groupe LFI "propose de déposer une proposition de loi commune, à tous les groupes de l'Assemblée nationale qui souhaiteraient y travailler, parce que évidemment que sur ce sujet il faut absolument faire front et ce qui doit dicter d'abord et avant tout notre action c'est le fait de protéger ce droit".
Alors que le groupe Renaissance de la majorité présidentielle à l'Assemblée a déposé un projet de loi pour inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution française, Adrien Quatennens rappelle que les députés La France insoumise avaient déjà déposé une proposition de loi en ce sens en 2019 et qu'elle avait été refusée par la majorité présidentielle.
Interrogé sur ses craintes d'une remise en cause prochaine du droit à l'avortement en France, Adrien Quatennens répond "qu'il faut toujours être prudent", que les élus du Rassemblement national ne sont pas "clairs" sur le sujet et que certains discours d’Éric Zemmour, ex-candidat à la présidentielle, peut "laisser entendre qu'il y a des risques".
Le débat sur l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution s'est lancé en France après que la Cour suprême américaine a enterré un arrêt qui garantissait le droit à l'IVG dans tous les Etats-Unis : "Nous sommes saisis d'effroi par cette décision de la Cour suprême des Etats-Unis. (…) C'est un retour de quasiment un demi-siècle en arrière et nous avons d'abord une pensée pour toutes les femmes américaines qui se battent contre cette disposition absolument réactionnaire", commente-t-il.
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