1974-1981 : les années Giscard d'Estaing
Valéry Giscard d'Estaing fut président de la République de 1974 à 1981, un septennat de réformes sociétales qui ont modernisé la France : légalisation de l'IVG, divorce par consentement mutuel, majorité et droit de vote à 18 ans...
Aussitôt élu, en 1974, Valéry Giscard d'Estaing, mort mercredi 2 décembre à l'âge de 94 ans, avait voulu insuffler un vent de modernité dans la société française, en abaissant notamment l'âge de la majorité de 21 à 18 ans. En juillet 1975, l'adultère est ensuite dépénalisé et le divorce par consentement mutuel devient possible.
Mais la réforme qui reste dans toutes les mémoires porte un nom et un visage, ceux de Simone Veil. La nouvelle ministre de la Santé est en première ligne pour tenter de faire voter une autre promesse du candidat Valéry Giscard d'Estaing : dépénaliser l'avortement. La loi est votée le 29 novembre 1974 dans la nuit.
Fin des "Trente Glorieuses"
Une victoire pour "VGE", mais les réformes économiques sont elles aussi incontournables pour dresser le bilan de son mandat. Il augmente de 21% le minimum vieillesse et abaisse à 60 ans l'âge de départ à la retraite pour les métiers manuels. Il accompagne aussi l'essor du téléphone, qu'il considère comme "un véritable instrument de fraternité". Le nombre de lignes passe de 8 à 20 millions pendant son mandat.
Mais le choc pétrolier de 1974 a de très sérieuses conséquences sur l'économie française et met fin aux "Trente Glorieuses". Raymond Barre est nommé Premier ministre en 1976. Les hausses de salaire sont limitées et l'impôt sur le revenu augmente pour les plus aisés, afin de maintenir la stabilité de la monnaie. La France découvre pourtant le chômage de masse : entre 1974 et 1981, le nombre de demandeurs d'emplois triple.
Européen convaincu, "VGE" noue une amitié avec le chancelier allemand Helmut Schmidt, ce qui fera progresser le projet communautaire européen. Le Conseil européen est créé et le Parlement européen est élu au suffrage universel. Lors de la campagne de 1981, il s'exprime en défaveur de l'abolition de la peine de mort. Il est battu par François Mitterrand et quitte l'Elysée de deux mots : "Au revoir".
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