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Infertilité : les hommes aussi ont une horloge biologique

Selon une étude menée par des chercheurs français, un âge supérieur à 35 ans chez l'homme apparaît comme un obstacle supplémentaire pour les couples qui ont des difficultés à concevoir un enfant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un centre d'assistance médicale à la procréation à Nantes (Loire-Atlantique), le 22 septembre 2011. (ALAIN LE BOT / PHOTONONSTOP)

Quand il s'agit de concevoir, le temps est un ennemi pour les hommes comme pour les femmes. Une étude française publiée lundi 23 janvier dans la revue Human reproduction met en lumière les facteurs expliquant l'infertilité d'origine masculine, moins étudiée que la composante féminine. Elle souligne les difficultés rencontrées par les couples confrontés à l'infertilité. Seul un couple sur deux qui consultent des spécialistes en raison d'une infertilité d'origine masculine réussit à avoir un enfant.

Dans les pays développés, la proportion des couples ayant des difficultés à concevoir est estimée entre 9 et 14 %. En France, un couple sur sept consulte pour une infertilité, l'origine du problème se partageant entre l'homme et la femme.

Un taux de succès divisé par deux après 35 ans

La majorité des études ont jusqu'ici concerné le devenir des couples inscrits dans un programme de fécondation in vitro (FIV), et non pas des couples consultant, en amont, un centre d'infécondité. L'étude conduite par l'équipe de Marie Walschaerts et Louis Bujan (université de Toulouse, groupe de recherche en fertilité humaine) a permis d'évaluer le taux de succès du projet parental chez les couples ayant été suivis au Centre de stérilité masculine de Toulouse de 2000 à 2004.

Parmi les 1 131 couples ayant répondu à l'enquête effectuée en 2008 (65 % des 1 735 couples joints par téléphone), 56 % sont devenus parents quatre années après l'arrêt de leur prise en charge. Ces couples ont eu un enfant grâce à une grossesse naturelle dans 16 % des cas, grâce à un traitement médical ou chirurgical dans 8 % des cas, et grâce à une Assistance médicale à la procréation (AMP), dont la fécondation in vitro, dans 32 % des cas.

Les auteurs de l'étude soulignent que le taux cumulé de succès atteint 64 % pour les hommes et les femmes âgés de moins de 35 ans, contre seulement 31 % chez les couples plus âgés. "L'âge de l'homme ressort réellement et le taux de succès n'est pas lié uniquement à l'âge de la femme", précise Marie Walschaerts.

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