Incidents à La Réunion à l'issue de la manifestation du Cospar
En fin de cortège, la manifestation a semble-t-il quelque peu dégénéré, à Saint-Denis. Des groupes de jeunes ont lancé des pierres en direction de la préfecture. Les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Bilan 15 blessés et 16 personnes interpellées.
Le Cospar, collectif qui mène le mouvement dans l'île de l'Océan indien, a appelé au calme tout comme le préfet qui ordonné aux forces de l'ordre "d'empêcher tout acte de pillage" et demandé à la population d'"éviter de se mêler aux délinquants".
En fin de journée le calme n'était toujours pas revenu à Saint-Denis dans le quartier populaire du Chaudron où des petits groupes de jeunes continuaient à harceler les forces de l'ordre déployées en nombre. Les incidents ont démarré en milieu de journée devant la préfecture, à l'issue d'une manifestation qui a rassemblé 7 à 10.000 personnes (organisateurs), 3.000 (préfecture).
Des pierres ont été lancées contre les forces de l'ordre intervenues pour lever un barrage routier en tirant des grenades lacrymogènes. Les jeunes se sont alors repliés dans les rues de la ville où ils ont brûlé des poubelles, incendié du mobilier urbain et barré des routes. Pourchassés par les gendarmes mobiles et les policiers, ils ont gagné le Chaudron, à la sortie Est de Saint-Denis où ils ont tenté de s'en prendre à une grande surface. Un policier qui tentait d'intervenir a été roué de coups sous les yeux des habitants.
Les négociations, qui ont achoppé hier soir, sont en cours entre le patronat (Medef et CGPME notamment) et le "Collectif du 5 février".
Des avancées
Cette nouvelle montée de violences surprend puisque les choses semblaient apaiser après le geste du préfet de la Réunion: hier soir, il a annoncé des baisses de prix pour les carburants (-4 centimes sur le litre de sans plomb, -6 centimes sur le gazole), et la bouteille de gaz (-3 euros) - des baisses effectives à compter de demain.
_ De son côté, le président du MEDEF réunionnais, François Caillé, a annoncé “une avancée significative” sur la hausse des salaires : le patronat accepte le principe d'une augmentation mensuelle de 50 euros sous forme de prime. “Trop timide”, estime encore le Collectif.
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