Loi immigration : la ministre de la Santé par intérim n'a "pas du tout" pensé à démissionner
Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé par intérim après la démission d'Aurélien Rousseau, assure vendredi 22 décembre sur France Bleu Normandie qu'elle n'a "pas du tout" pensé à démissionner après l'adoption par le Parlement du projet de loi immigration mardi. "Je pense intimement que ce texte est utile et attendu par les Français", justifie-t-elle.
Un texte utile selon la ministre
"Je pense intimement que ce texte, comme l’ont rappelé à la fois le Président de la République et la Première ministre, est utile. Il est attendu par les Français et 70% de nos concitoyens ont exprimé adhérer à ce texte après le vote de mardi dernier", détaille la nouvelle ministre de la Santé par intérim. "Ce texte est utile parce qu’il nous permet de lutter contre l’immigration clandestine mais il nous permet aussi d’intégrer les travailleurs irréguliers" a-t-elle ajouté.
Mais Agnès Firmin Le Bodo n’adhère pas pleinement à cette loi : "Cette loi est issue d’un compromis" et "bien sûr qu’il y a des mesures qui ne nous convenaient pas", mais ce n'est pas pour autant, selon elle, un texte dicté par le Rassemblement national, comme l'a affirmé jeudi 21 décembre l'ancien Président de la République, François Hollande, sur France Inter. "Je m’inscris en faux contre cette idée, le Rassemblement national qui fait de l’immigration son fonds de commerce depuis toujours, a des idées sur l’immigration qui vont bien au-delà de celles que nous défendons, explique-t-elle. L’intégration par le travail, ce n’est pas une idée qui est défendue par le RN, qui souhaite expulser tous les étrangers".
Dans la majorité, 59 députés se sont abstenus ou ont voté contre la loi immigration, mais "la majorité présidentielle n'est pas fracturée, assure Agnès Firmin Le Bodo, ça fait partie de la vie parlementaire et de la vie d'une majorité". "C'est à la fois un texte de fermeté, un texte utile et un texte de compromis, avec une majorité rassemblée", conclut-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.