Loi immigration : des divisions marquées dans le camp présidentiel

Après l'adoption du projet de loi immigration au Parlement, mardi 19 décembre, les voix du Rassemblement national (RN) sont le fardeau de l'exécutif. Dans la majorité, certains tentent de rassurer, au lendemain du vote du texte. "Il a été adopté en dehors des voix de l'extrême droite et assez largement", a commenté François Bayrou, Haut-commissaire au plan, dans Télématin. D'autres sont moins catégoriques. Sacha Houlié, député Renaissance et président de la commission des Lois à l'Assemblée nationale, a parlé d'un "sentiment de gueule de bois" sur RTL.

"On n'est jamais obligé de céder aux idées les plus rances"

À gauche, les choses sont claires. "On n'est jamais obligé de céder aux idées les plus rances, comme l'a fait le gouvernement", a déploré Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, sur France Inter. La droite, fière d'avoir fait adopter ses idées, enfonce le clou. "Le macronisme débouche sur l'impuissance et sur l'immobilisme, et quand on veut en sortir par [des] mesures fortes, tout s'effondre", a indiqué Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, sur Europe 1. 

La crise politique est profonde dans le camp présidentiel, et les divisions marquées. Emmanuel Macron tentera de convaincre les siens dans une interview prévue mercredi soir.