Immigration : vers une réforme de la politique migratoire européenne
Malgré les protestations de militants de droits humains, les dix textes du pacte sur la migration et l’asile ont tous été approuvés, mercredi 10 avril à Bruxelles (Belgique), au Parlement européen. L’accord a été salué par plusieurs dirigeants européens, dont Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission. "Après des années de travail intense, le pacte sur l’immigration et l’asile devient une réalité. C’est un énorme pas pour l’Europe", a-t-elle réagi, saluant un "excellent résultat".
Les principaux points de la réforme
Le texte a cependant suscité l’opposition des Verts, de la gauche radicale et de certains socialistes, ainsi que d’une grande partie de l’extrême-droite. "Ça veut dire qu’un pays comme la France et les autres pays européens vont se voir imposer par la Commission européenne au minimum 30 000 migrants illégaux par an", commente Fabrice Leggeri, numéro 3 de la liste RN aux européennes et ancien directeur de FRONTEX.
La réforme prévoit une procédure accélérée pour examiner des demandes d’asile à proximité des frontières extérieures, via un système de filtrage obligatoire et préalable à l’entrée d’un migrant dans l’UE. Le processus vise à déterminer dans un délai de cinq jours si le requérant doit faire l’objet d’une procédure de retour.
La règle selon laquelle un migrant doit faire sa demande d’asile dans le premier pays de l’UE qu'il atteint est maintenue, mais un système de solidarité obligatoire est organisé pour aider les pays où arrivent de nombreux exilés, comme l’Italie, la Grèce ou l’Espagne. Les autres États-membres doivent contribuer en prenant en charge des demandeurs d’asile, ou en apportant une contribution financière ou matérielle.
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