Grèce : entre "400 et 500" migrants ont accosté dans un port de Crète après une opération de sauvetage en mer
Les gardes-côtes avaient été alertés dans la nuit de lundi à mardi, alors que des vents violents soufflaient sur le sud-ouest de l'île grecque.
Une embarcation avec des centaines de migrants à son bord, qui avaient lancé un signal de détresse en mer dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 novembre, a accosté dans un port de l'île grecque de Crète, ont annoncé les gardes-côtes mardi. Ces personnes "ont été remorquées jusqu'au port, elles n'ont pas encore débarqué", a annoncé à l'AFP une porte-parole des gardes-côtes grecs.
Selon la chaîne publique ERT, 430 personnes se trouvent à bord de ce bateau qui a pu être tracté par un bateau de pêche jusqu'au port de Paleochora, dans le sud-ouest de la Crète. Quelque "400 à 500 personnes se trouvent à bord selon leurs propres déclarations", s'est contenté de dire une porte-parole des gardes-côtes. Aucune précision n'a été fournie sur la nationalité de ces personnes. Les images de la chaîne ERT montraient essentiellement des hommes sur le pont d'un bateau manifestement vétuste et rouillé.
Une route plus dangereuse utilisée par les passeurs
Les gardes-côtes avaient été alertés dans la nuit de lundi à mardi par un appel de détresse peu après minuit alors que des vents violents soufflaient sur cette zone à l'extrême sud-ouest de la Crète, la plus grande île de Grèce. Deux cargos, un pétrolier et deux bateaux de pêche italiens se trouvaient à proximité pour porter assistance.
En raison du renforcement des patrouilles des gardes-côtes grecs et de l'agence européenne de surveillance des frontières (Frontex) dans l'est de la mer Egée, les passeurs de migrants empruntent désormais une route plus longue et plus périlleuse au sud de la Crète pour entrer dans l'Union européenne. Selon le ministre grec des Migrations, "80% des flux depuis la Turquie vont directement en Italie", a-t-il expliqué la semaine dernière à la chaîne privée Skai TV.
Les drames humains se multiplient en raison des risques pris par les migrants qui montent à bord d'embarcations de fortune sur une mer houleuse voire déchaînée en automne et en hiver. Le 11 octobre, au moins trente personnes sont mortes dans deux naufrages au large des îles de Lesbos et de Cythère. Lors de ce dernier naufrage qui avait fait au moins huit morts, des dizaines de survivants, venus principalement d'Irak, d'Iran et d'Afghanistan, échoués au pied d'une falaise, avaient été hissés avec un treuil par les secours.
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