Désintox. Non, le Danemark ne refuse pas de réfugiés en 2018
« Le Danemark n’accueille plus aucun réfugiés en 2018.» Le titre de cet article de « BFM TV » ravit la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.
« Les uns après les autres, tous les pays tournent le dos à la folie migratoire », écrit Marine Le Pen sur Twitter. Oui mais voilà : le Danemark a accueilli des réfugiés et des demandeurs d’asile en 2018. Et il continuera de le faire. C’est le ministère de l’immigration et de l’intégration danois qui le dit à « Désintox ». Alors pourquoi « BFM » a écrit le contraire ?
Parce que la chaîne a un peu simplifié l’histoire. Le texte de l’article de « BFM » est d’ailleurs plus nuancé que son titre : « Le Danemark a annoncé qu’il n’accueillerait aucun réfugié au titre des quotas en 2018 ». Le mot « quota » a toute son importance. Il renvoie aux réfugiés que répartit entre différents pays le Haut-commissariat pour les réfugiés des Nations unies, le HCR. Ce mécanisme international a permis l’installation de 25 000 personnes en 2017, entre une vingtaine de pays européens. Le Danemark ne fait plus partie de ces pays. Car depuis 2016, il n’accepte plus de prendre sa part de réfugiés envoyés par le HCR. Le 4 octobre, la ministre de l'immigration danoise a annoncé qu’il en irait de même en 2018.
Si le Danemark est donc sorti de ce dispositif, il continue d'accueillir des réfugiés par ailleurs, même si le pays a durci sa politique d’accueil, notamment en diminuant les allocations aux réfugiés ou en saisissant les biens de valeurs des demandeurs d’asile. Sur les huit premiers mois de 2018, le pays avait reçu 2400 demandes d'asile et accordé la protection à un millier de réfugiés.
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes sur Arte, présentée par Elisabeth Quin.
Sur Facebook : https://www.facebook.com/DesintoxLiberation/
Sur Twitter : https://twitter.com/libedesintox
Sur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/
Sur le site d'Arte : http://28minutes.arte.tv/
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.