: Vidéo "Mon but est d'arriver en France, peu importe le moyen" : voyage avec des migrants entre Rome et Vintimille
Les regards des gouvernements européens sont tournés vers l'île de Lampedusa, où sont arrivées la majorité des 11 000 personnes entrées sur le territoire italien entre lundi 11 et vendredi 16 septembre. En France, Emmanuel Macron a défendu vendredi un "devoir de solidarité européenne" pour l'accueil des demandeurs d'asile, tandis que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin promettait de renforcer la lutte "contre les passeurs".
La frontière avec la France est en effet une des issues des migrants qui souhaitent quitter l'Italie : une équipe de France 2 a rencontré plusieurs d'entre eux entre Rome et Vintimille, la dernière ville du côté italien.
"Je n'arrive pas à croire que je suis encore en vie"
Sur un trottoir de la capitale, un groupe de jeunes Soudanais raconte être arrivé par bateau sur l'île de Lampedusa : "C’est tellement dangereux. Je n’arrive pas à croire que je suis encore en vie", déclare l’un d’eux. Rêvant de l'Allemagne, cet homme de 24 ans explique son périple par le conflit qui ravage son pays : "Nous ne sommes pas des criminels. Nous avons une guerre au Soudan, comme en Syrie ou en Ukraine. Nous ne voulons juste pas mourir."
De Rome, ces exilés se dirigent vers le nord de l'Italie. Un des lieux de passage possible est Gênes, d'où ils peuvent embarquer dans un train en direction de Vintimille, au plus près de la frontière française, pour tenter de la traverser. Un Camerounais explique qu'il n'a "aucun plan" pour échapper aux contrôles à la frontière. "Mon but", dit un autre, "c'est que j'arrive en France, peu importe le moyen".
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