"Ils en veulent clairement à nos vies" : la peur d'un policier blessé
Grièvement blessé lors d'une manifestation contre la loi Travail, le 28 avril dernier à Paris, un policier témoigne sur France Info : "Les casseurs voulaient me 'fumer'. Excusez-moi du terme, mais ils voulaient me 'fumer'" , explique Pascal (son prénom a été modifié), alors que des rassemblements sont prévus partout en France ce mercredi, à l'appel du syndicat de police Alliance, pour dénoncer "la haine anti-flic".
Ce jour-là, Pascal était en civil. Il affirme que ses agresseurs l'ont repéré, place de la Nation à Paris : "Une bouteille a éclaté au niveau de mon visage, j'ai reçu des coups et des projectiles au niveau du corps et du visage également" . Le policier raconte qu'il a perdu connaissance : "Les collègues sont tout de suite venus à mon secours pour me protéger. Ils m'ont caché derrière un arbre. Et là, les casseurs continuaient à me lancer des pavés et des mortiers" , raconte-t-il. Bilan : une vertèbre brisée et des dents cassées.
"Quand on entend les slogans : 'un bon flic est un flic mort', 'tout le monde déteste la police', c'est clairement de la haine anti-flic, c'est un appel à la violence" , s'insurge Pascal, qui confie avoir "peur" . Les casseurs "sont ultra-équipés, super entraînés. (…) Pour eux, c'est sûrement un jeu. Nous, on n'est pas là pour s'amuser, on est là pour protéger et servir, c'est la devise de la police nationale. Et quand je vois qu'ils en veulent clairement à nos vies, eh bien ça fait peur."
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