"Il y a bien évidemment une filière à Lunel" selon le préfet de l'Hérault
Le 6 janvier dernier, le préfet du Hérault s'était rendu dans la ville de Lunel afin d'y rencontrer le maire, Claude Arnaud, et y analyser les circonstances qui ont fait que de nombreux jeunes Lunellois en sont partis pour rejoindre la Syrie. Il s'était alors alarmé de prêches ambigus tenus par l'ancien imam de la mosquée. Cinq jours plus tard, l'association qui gère la mosquée (l'Union des musulmans de Lunel), élisait un nouvel imam, Rachid Belhaj, que Pierre de Bousquet compte rencontrer prochainement.
"J'étais alerté et préoccupé par le discours extrêmement ambigu des responsables de la mosquée de Lunel. Je suis donc heureux d'entendre le nouveau président sortir de cette ambigüité pour ramener son institution sur la voie d'un discours plus clair."
Pour le préfet, "il y a bien évidemment une filière à Lunel puisqu'une quinzaine de jeunes sont partis et d'autres ont fait acte de candidature au départ." Il lie ainsi ces départs au fait que les jeunes "étaient connus à la mosquée" comme l'a confirmé Jamel Benabdelkader, le porte parole de l'association.
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Selon lui, la mosquée de Lunel était alors préoccupante. "C'est une mosquée qui peut réunir plusieurs centaines de fidèles et qui est en partie sous l'emprise du tabligh, d'où un discours assez fondamentaliste qui pose des problèmes " explique le préfet de l'Hérault. "Le rôle de la mosquée est de dispenser une éducation religieuse et de donner des orientations aux fideles qui peuvent malheureusement aujourd'hui se radicaliser de bien d'autres façons, notamment par internet et les réseaux sociaux. Elle ne doit pas, par volonté de ménager la chèvre et le choux, rester en retrait et c'était le cas à Lunel," prévient Pierre de Bousquet.
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