Heuliez : 1.000 emplois menacés dans les Deux-Sèvres, selon la CFDT
Le syndicat tire la sonnette d’alarme. La société cherche en effet des partenaires financiers depuis plus d'un an pour assurer son développement mais la crise économique a compliqué le projet. Le groupe indien Argentum Motors qui s'était montré intéressé l'an dernier s'est finalement retiré.
Un plan de refinancement est en cours de négociation. Le montage prévoit un apport de 15 millions d'euros d'un pool bancaire, 15 millions de plusieurs fonds d'investissement spécialisés dans les véhicules "décarbonnés", 5 millions de la région Poitou-Charentes, et 10 millions de l'Etat via le Fonds stratégique d'investissement (FSI) mis en place par le gouvernement pour soutenir des entreprises stratégiques confrontées à la crise.
Mais, selon la CFDT, un refus de financement du FSI ferait échouer le montage. "Aujourd'hui les choses sont dans les mains de Luc Chatel", explique le syndicat.
Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, qui a reçu mardi les
dirigeants d'Heuliez, a indiqué dans un communiqué que "des contacts seront pris dans les jours à venir avec différents partenaires industriels pour rechercher au plus vite une solution permettant de sauver un maximum d'emplois". Un CE extraordinaire doit avoir lieu lundi à la demande du syndicat.
Heuliez, basé à Cerizay, assemble le cabriolet Opel Tigra et est le premier employeur industriel des Deux-Sèvres, avec 1.000 emplois directs et un millier d'autres indirects.
La production du modèle Opel Tigra, en fin de vie, doit s'achever en juillet. Actuellement, seules 20 voitures sont assemblées chaque jour à Cerizay, contre une centaine il y a deux ans, et selon la CFDT, le personnel est en chômage technique un tiers du temps.
Edwige Coupez, avec agences
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