Hausse "brutale" du chômage au premier trimestre
Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), le nombre de chômeurs en France métropolitaine au sens du Bureau international du travail (BIT) s'établissait ainsi à 2.455.000 personnes au premier trimestre 2009.
"C'est évidemment un mauvais chiffre (...) on a une dégradation de la situation de l'emploi qui est tout simplement la conséquence de la dégradation de la situation économique depuis six mois de manière absolument nette", a précisé la ministre de l’Economie Christine Lagarde. Si l'on inclut les départements d'Outre-mer, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), a même bondi à 9,1% en moyenne (+1,1 point) de la population française au premier trimestre 2009, a annoncé ensuite l'Insee.
Ce sont les jeunes qui sont le plus touchés par la forte progression du chômage avec un taux de 22,7% de demandeurs d'emploi parmi les 15-24 ans en France métropolitaine, 23,5% en incluant les DOM. La publication de ces chiffres intervient alors que le Pôle Emploi avait annoncé vendredi dernier, pour le seul mois d'avril, une hausse de 2,4% du nombre d'inscrits en catégorie A (disponibles immédiatement et sans aucune activité, même partielle), soit 58.500 demandeurs d'emploi supplémentaires sur un mois.
Dans les statistiques diffusées, l'INSEE note par ailleurs que parmi les personnes disposant d'un travail, 5,4% sont en situation de sous-emploi (à temps partiel mais souhaitant un temps plein, notamment) au premier trimestre 2009, soit une hausse de 0,3 point par rapport au quatrième trimestre 2008. ''Cette hausse est principalement liée à la hausse du chômage technique ou partiel'', précise l'INSEE.
Interrogée sur ses prévisions pour les six prochains mois, Mme Lagarde a estimé que "c'est une situation qui va perdurer et c'est pour ça qu'on a décidé de s'y attaquer" avec "des mesures destinées à maintenir dans l'emploi", comme le renforcement de l'indemnisation du chômage partiel, "des mesures d'incitation à la création d'emplois" et "d'encouragement au retour ou à l'accès à l'emploi".
"C'est toute la politique qu'on engage à l'égard des jeunes, qui sont particulièrement frappés, et à l'égard des seniors", a souligné Mme Lagarde, car "il ne faut pas ouvrir grand la porte de sortie, pour nous, les "vieux" entre guillemets, et puis fermer la porte d'entrée pour les jeunes". Elle a cité pour ces derniers des formations en alternance et des primes à l'embauche versées aux entreprises.
Caroline Caldier, avec agences
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