Saint-Nazaire : un informaticien condamné à un an de prison ferme pour des mails malveillants envoyés à ses collègues
L'homme se faisait passer pour d'autres personnes et envoyait de faux messages. Certains ont eu de grosses conséquences psychologiques chez les salariés visés.
Un informaticien de 38 ans, intervenant aux Chantiers de l'Atlantique, a été condamné à 2 ans de prison dont un an ferme mardi 7 mai pour avoir envoyé des mails malveillants pendant plusieurs années à des collègues, rapporte mercredi France Bleu Loire Océan. Des messages à l’origine d'importants dégâts psychologiques chez certains salariés.
L'homme a été condamné à 24 mois d'emprisonnement dont 12 avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans, obligation de soins psychiatriques, interdiction d'entrer en contact avec les victimes et interdiction d'avoir une activité professionnelle en lien avec l'informatique pendant cinq ans. Une condamnation pour envois réitérés de messages malveillants, usurpation d'identités et accès frauduleux à un système de données.
Il créait de la suspicion entre les salariés
Pendant plusieurs années il a envoyé des messages malveillants à ses collègues en se faisant passer pour d'autres personnes. Ses mails quotidiens ont fait de gros dégâts psychologiques dans la société où beaucoup de salariés se sont mis à se suspecter les uns les autres. Il a créé et utilisé au minimum 200 adresses électroniques.
L'une de ses victimes, présente au procès, confie avoir vécu un enfer et dit avoir encore "peur qu'on la prenne pour une folle". Pendant toutes ces années, le prévenu s'est introduit dans toutes les sphères de sa vie privée. Via des mails, il se fait passer pour un collègue des Chantiers, ou pour un collègue d'une ancienne entreprise. Il se fait aussi passer pour son ex-mari qui lui propose une partie à trois, ou son beau-frère qui lui fait des avances sexuelles.
Quand vous avez des messages comme ça tous les jours, il y a de quoi péter un câble
Le responsable de la sécurité des Chantiers de l'Atlantique
"Il a fait du mal aux gens sur leur lieu de travail. Une jeune ingénieure de 25 ans a démissionné. On a fait du mal aux gens par rapport à leur situation personnelle. On n'est pas dans la violence physique, mais c'est très violent ce qu'il a fait. On ne savait pas que ça venait de l'intérieur. Quand vous avez des messages comme ça tous les jours, il y a de quoi péter un câble", raconte le responsable de la sécurité des Chantiers de l'Atlantique.
À la barre, le prévenu évoque des blagues malsaines et se retranche derrière son isolement social, et une phobie alimentaire mais il rejette toute volonté de nuire.
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