Les salariés de six McDonald's de Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise en grève
Ils dénoncent les "intimidations" de la part de leur direction et des "faits de harcèlement".
Ils demandent une enquête transparente. Les salariés de six restaurants McDonald's de Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise se sont mis en grève pour dénoncer "les intimidations" de leur direction et apporter leur soutien à deux salariés placés en garde à vue après avoir dénoncé "des faits de harcèlement", a indiqué vendredi 30 avril la CGT.
Les restaurants concernés sont ceux d'Aulnay-sous-Bois, de Bondy, de Parinor (Gonesse), de Rosny, de Villemomble et de Bobigny, a déclaré à l'AFP Lynda Zarif, référente restauration rapide pour la fédération commerce de la CGT. Les six fast-food sont des franchises qui appartiennent à un même gérant qui possède 19 restaurants en Ile-de-France.
Une lettre anonyme sur la "souffrance au travail"
Le gérant a porté plainte contre X pour "tentative de déstabilisation de l'entreprise" après la divulgation d'images de vidéosurveillance montrant la directrice des opérations et un superviseur sur leur lieu de travail. Ces derniers ont également porté plainte, selon des documents consultés par l'AFP. Deux salariés de McDonald's ont été placés garde à vue et seront convoqués devant le tribunal judiciaire de Bobigny le 10 décembre.
"Ce ne sont pas des criminels mais des lanceurs d'alerte, ils ont dénoncé des faits de harcèlement et se sont retrouvés en garde à vue", s'insurge Lynda Zarif. Une lettre anonyme avait été envoyée à la direction en février pour dénoncer des faits de harcèlement provenant de la directrice des opérations et du superviseur. "Les auteurs décrivaient leurs souffrances au travail", indique la CGT.
Après ce signalement, le comité social et économique (CSE) avait ouvert une enquête interne et le superviseur avait été licencié, a confirmé McDonald's France. La direction de la société qui regroupe les 19 franchises a nommé "un référent harcèlement" et condamne avec "la plus grande fermeté toutes les tentatives de désinformation et d'instrumentalisation de l'enquête de police en cours".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.