Le scandale qui frappe CentraleSupélec n’est pas le premier en ce qui concerne des cas de viols ou d’agressions sexuelles dans des grandes écoles françaises. En février dernier, SciencesPo avait été dans la tourmente à la suite d’une vague de témoignages de victimes et de témoins de faits graves. "Il y a eu une prise de conscience globale au sein du corps étudiant ou de l’administration sur l’ampleur des violences sexuelles et sexistes au sein de l’IEP. Il y a eu une omerta générale cette année. Mais il y a une libération de la parole des jeunes femmes, des victimes en général. Il y a aussi sûrement une plus grande écoute de l’administration et plus de communication", explique Mariama Diallo, présidente de l’association Politiqu’Elles, de SciencesPo Reims (Marne)."Prendre très au sérieux les plaintes déposées"Cette dernière a poursuivi son propos dans le 23h de franceinfo, vendredi 8 octobre. "On a pris des mesures : une formation à laquelle il est obligatoire d’assister, il y a des dirigeants associatifs invités, des personnes du corps médical. Sur le campus, on peut voir que des moyens matériels sont mis en place pour informer sur ce fléau, avec des numéros d’urgence très visibles. On attend que justice soit faite et que l’administration poursuive ce rôle pédagogique et prenne très au sérieux les plaintes déposées pour de tels faits."