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Violences sexuelles à l'ENS de Lyon : le rapport d'enquête épingle la présidence

L'enquête a révélé "27 situations de violences sexuelles et sexistes" depuis 2017. Elle pointe le "manque de cohérence" de la direction lorsqu'elle a été informée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des personnes rassemblées sur le campus de l'École normale supérieure de Lyon (Rhône) pour protester contre les violences sexuelles, le 1er avril 2021. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Après des violences sexuelles et sexistes au sein de l'École normale supérieure (ENS) de Lyon, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche avait diligenté une enquête. Et les inspecteurs se montrent sévère avec la présidence de l'ENS, dans un rapport d'enquête publié mercredi 27 octobre, estimant que l'établissement "n'avait pas suffisamment pris la mesure du problème"

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L'enquête menée par l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), à la suite de révélations dans la presse, a permis de reconstituer "une liste anonymisée de 27 situations de violences sexuelles et sexistes, dont la première remonte à 2017".

Neuf cas "relèveraient de la qualification de viol", d'après la synthèse du rapport, précisant que les victimes sont des étudiantes, à l'exception d'un cas masculin. "Les personnes mises en cause sont pour la moitié d'entre elles des étudiants, ajoutent les inspecteurs. Pour l'autre moitié, il s'agit de cinq enseignants, de cinq autres personnels de l'ENS, de quatre personnes extérieures ou non identifiées."

Le "peu d'empressement à agir" de la direction

La présidence de l'ENS n'était informée que de 15 de ces situations et "hormis une situation très récente, sur les 14 situations traitées par la présidence, une seule a donné lieu à une procédure disciplinaire", relèvent les enquêteurs de l'IGESR. "Toutes les autres sont demeurées sans décision formalisée de la part de l'ENS."

Selon le rapport d'enquête, "le manque de cohérence dans le traitement des situations, le peu d'empressement à agir, a conduit à une impossibilité de clôturer les instructions" et "a contribué à construire un sentiment d'incertitude, de peur et de défiance qui s'est installé chez les victimes présumées".

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