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Vidéo #Metooinceste : le secrétaire d'État à l'Enfance veut que la parole se libère "avant les 30 ans de prescription"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
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Absence de preuves, âge du consentement... Les obstacles juridiques à la levée de la prescription sont nombreux. Pour Aurélien Taquet, c'est sur la libération de la parole des victimes qu'il faut avancer. Et c'est "notre affaire à tous", insiste-t-il.

"Moi, j'aimerais qu'on réussisse à libérer la parole et faire en sorte que la parole des victimes se libère avant les 30 ans de prescription", a déclaré Adrien Taquet, le secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles le 18 janvier sur franceinfo, alors que le débat sur la prescription des crimes sexuels sur les mineurs a été relancé après la publication du livre de Camille Kouchner La Familia grande dans lequel elle accuse son beau-père Olivier Duhamel et la multiplication des témoignages sur Twitter avec le Hashtag #Metooinceste.

"Sur la question de la prescription, les associations, les juristes, les avocats, les psychiatres sont divisés ce sujet-là", explique Adrien Taquet. "Comment fait-on en sorte de repérer, mieux, détecter et accompagner les victimes dans ce cheminement douloureux ?", questionne le secrétaire d'État.

Évoluer sur l'âge légal du consentement

Autre problématique judiciaire, celle de l'âge du consentement, fixée en 2018 à 15 ans par Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. "La députée Alexandra Louis a formulé un certain nombre de propositions il y a de cela un mois", annonce Adrien Taquet. "Nous sommes en train d'étudier le sujet. Je pense que nous devons trouver les moyens juridiques, c'est ça qui avait fait obstacle il y a deux ans, à pouvoir évoluer sur cette question-là."

Mais d'après le secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles, "ça va bien au-delà du gouvernement ce qui est en train de se passer. La question de l'inceste est une question de temps long, très complexe."

Au-delà de la question du consentement, il y a énormément de sujets auxquels la société dans son ensemble va devoir faire face dans les mois et les années. C'est aussi notre affaire à tous.

Adrien Taquet, le secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles

à franceinfo

Adrien Taquet assure que le sujet est pris au sérieux par le gouvernement : "Depuis deux ans on a fait un certain nombre d'annonces pour mieux former les professionnels, les magistrats, les forces de l'ordre, les professionnels de santé. Essayer d'avoir ce qu'on appelle des référents pédiatriques dans tous les territoires pour que les médecins se sentent moins seuls, ces situations face auxquelles parfois, ils sont dépourvus. On fait en sorte de mieux recueillir la parole de l'enfant. On ne recueille pas la parole d'un enfant dans un commissariat, au fond d'une salle, on développe tout ça."

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