: Vidéo "Une étudiante sur vingt déclare avoir été victime de viol" : un rapport montre l'ampleur des violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur
Ils se demandaient s'ils étaient les seuls à avoir vécu ça, alors ils ont fait une étude auprès de 10 000 étudiants. Voilà la réalité des violences sexuelles dans l'enseignement supérieur.
Violence verbale, harcèlement, agressions sexuelles, viols… 34 % des étudiants déclarent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles. Plus de 10 000 étudiants français ont répondu au questionnaire de l'Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l'enseignement supérieur. "Une étudiante sur dix déclare avoir été victime d'agression sexuelle. Une étudiante sur vingt déclare avoir été victime de viol. En fait, c'est des chiffres qui témoignent d'une ampleur de violences qu'on ne pouvait pas imaginer", alerte Iris Maréchal, étudiante.
Aussi, Iris souligne le nombre élevé d'étudiants ne sachant pas s'ils ont été victimes de violences sexuelles ou non. D'ailleurs, un étudiant sur cinq ne connaît pas la distinction entre harcèlement sexuel et agression sexuelle. "Quand on s'intéresse particulièrement aux étudiants qui disent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles, on se rend compte que seulement 10 % en ont informé leur établissement", lance-t-elle.
Une longue enquête
"On a ciblé des étudiants d'écoles, des étudiants d'universités et des étudiants d'IUT, de DUT, vraiment, notre cible était très large. En plus, on demandait aux étudiants leur formation puisqu'ensuite, nous, ce qui nous intéressait, c'était de faire un split par formation, pour voir s'il y avait un type de violence caractéristique d'un type de formation et si les réponses des répondants variaient en fonction de cela", développe Iris Maréchal.
À l'issue de leur enquête, les auteurs du rapport ont demandé aux étudiants ce qu'ils pensaient être de bonnes solutions. "Les trois meilleures solutions qui sont sorties : la première est la mise en place d'une campagne de communication sur le sujet, la deuxième est la mise en place d'un accompagnement juridique pour les victimes et la troisième solution possible est des campagnes de prévention, en amont des soirées, en amont des week-ends d'intégration et au sein des associations", note-t-elle.
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