Cet article date de plus de cinq ans.

Une Française accuse Roman Polanski de l'avoir violée en 1975

Le réalisateur est par ailleurs toujours poursuivi par la justice américaine dans le cadre de la procédure pour détournement de mineure lancée à son encontre en 1977.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le cinéaste Roman Polanski, le 4 novembre 2019 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Ce fut d'une extrême violence". Dans un article publié vendredi 8 novembre par Le Parisien, une Française accuse Roman Polanski de l'avoir violée en 1975 en Suisse, alors qu'elle avait 18 ans. Un témoignage qui intervient à quelques jours de la sortie du nouveau film du cinéaste, toujours sous le coup de poursuites de la justice américaine.

Valentine Monnier, dont les accusations s'ajoutent à celles d'autres femmes ces dernières années, indique ne pas avoir déposé plainte pour ces faits, désormais prescrits. Mais elle affirme avoir décidé de porter publiquement cette accusation en raison de la sortie en France du film J'accuse, qui porte sur une erreur judiciaire, l'affaire Dreyfus.

"Je n'avais aucun lien avec lui, ni personnel ni professionnel, et le connaissais à peine", raconte au Parisien cette photographe, qui a été mannequin à New York et a joué dans quelques films dans les années 1980, comme Trois hommes et un couffin. Valentine Monnier raconte que le cinéaste l'a agressée "après une descente de ski, dans son chalet, à Gstaad (Suisse). Il me frappa, roua de coups jusqu'à ma reddition puis me viola en me faisant subir toutes les vicissitudes", déclare-t-elle.

Le réalisateur conteste les faits

L'avocat du cinéaste, Hervé Temime, affirme au Parisien que Roman Polanski "conteste fermement toute accusation de viol" et observe que ces faits allégués datant d'il y a 45 ans "n'ont jamais été portés à la connaissance de l'autorité judiciaire".

Roman Polanski est par ailleurs toujours poursuivi par la justice américaine dans le cadre de la procédure pour détournement de mineure lancée à son encontre en 1977. Le réalisateur avait plaidé coupable cette année-là pour détournement de mineure après avoir eu des relations sexuelles illégales avec Samantha Geimer, âgée de 13 ans. Ce seul chef d'accusation retenu était le résultat d'un accord à l'amiable avec le juge, après que Polanski eut été inculpé initialement de chefs d'accusation plus graves, notamment viol d'une mineure sous l'emprise de stupéfiants.

Condamné à 90 jours de prison, il avait été libéré après 42 jours de détention. Mais le juge avait fait volte-face, estimant la sentence insuffisante. Roman Polanski avait choisi de s'envoler pour la France. Il est depuis sous le coup d'un mandat d'arrêt.

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