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Suicide d'un étudiant ayant accusé un élu parisien de viol : l'enquête sur la responsabilité de l'accusé classée sans suite

Le témoignage du jeune homme, qui avait accusé de viol l'élu communiste parisien Maxime Cochard, avait déclenché le mouvement #MeTooGay. 

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France Télévisions
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Une marche en hommage à Guillaume T., un étudiant qui s'était suicidé et avait été retrouvé mort dans sa chambre du campus de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 18 février 2021 à Nanterre.  (KARINE PERON LE OUAY / HANS LUCAS / AFP)

L'enquête sur l'éventuelle responsabilité d'un élu parisien dans le suicide de Guillaume T., un étudiant qui l'accusait de viol, a été classée sans suite au début du mois, a confirmé le parquet de Paris à l'AFP, vendredi 27 mai. 

Le 21 janvier 2021 sur Twitter, Guillaume T., 20 ans, avait accusé de viol Maxime Cochard, alors conseiller de Paris pour le Parti communiste français (PCF), et le compagnon de ce dernier. L'élu du 14e arrondissement de la capitale avait contesté ces accusations, qui avaient ensuite lancé le mouvement #MeTooGay – des centaines d'autres messages sur les violences sexuelles vécues par les hommes gays.

Le PCF avait alors annoncé avoir demandé à Maxime Cochard et son compagnon "de se mettre en retrait de toutes leurs responsabilités du PCF Paris". Le 9 février, Guillaume T. était retrouvé mort, pendu dans sa chambre du campus de Nanterre (Hauts-de-Seine). 

Une enquête ouverte en mars 2021

Au nom de la famille de Guillaume T., l'avocate Elodie Tuaillon-Hibon avait déposé le 18 février 2021 "une plainte contre X pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

L'avocate avançait que des "violences volontaires" auraient pu, selon elle, causer le geste de l'étudiant. Elle évoquait "des abus de nature sexuelle susceptibles d'être qualifiés de viol, qui peuvent constituer des violences". Une enquête avait été ouverte le 22 mars 2021. Elle a donc été classée sans suite le 3 mai 2022.

"Ce classement ne me surprend pas. Toutes les accusations étaient fausses, celles de viol et celles de violences", a réagi Fanny Colin, avocate de Maxime Cochard. Celle-ci souhaite que son client et le compagnon de ce dernier, "injustement évincés", "soient immédiatement réintégrés" dans leurs fonctions professionnelles.

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