Récidive : quel suivi pour les criminels sexuels ?
Une semaine après le meurtre d'Angélique, la récidive des criminels sexuels pose question.
Lors de la remise en liberté d'un auteur d'un crime sexuel, les juges peuvent ordonner une injonction de soin pour éviter la récidive. En 2016, 29% des condamnés pour viol y ont d'ailleurs été contraints.
Cette injonction peut prendre plusieurs formes : un entretien psychologique, une thérapie de groupe ou la castration chimique, soit des médicaments qui inhibent la libido pendant toute la durée du traitement.
La castration chimique ne peut pas être imposée
L'impossibilité légale de contraindre qui que ce soit à la prise d'un médicament empêche cependant les juges de pouvoir imposer la castration chimique. Pour le docteur Roland Coutanceau, psychiatre expert en criminologie, imposé ou pas, ce traitement n'est pas la solution miracle : "On peut plus utiliser ces médicaments, mais je pense que les systématiser serait presque une folie, on pourrait dire de façon provocatrice 'on va castrer tous les hommes, puisque c'est la testostérone qui est dangereuse'".
Une loi datant de 2008 prévoit cependant un dispositif exceptionnel pour maintenir en détention une personne jugée dangereuse à sa sortie de prison... Un système peu utilisé et qui heurte certains magistrats.
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