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Vidéo "Il faut apprendre aux femmes à avoir du courage devant un frotteur du métro", affirme Catherine Millet

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Article rédigé par franceinfo
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L'auteure Catherine Millet, co-rédactrice de la tribune publiée dans "Le Monde" cette semaine sur la "liberté d'importunité" pour les hommes, persiste et signe vendredi sur France Inter.

Après avoir co-rédigé la tribune dans Le Monde sur la "liberté d'importuner" pour les hommes, l'écrivaine Catherine Millet défend cette position vendredi 12 janvier 2018 sur France Inter. "Il faut apprendre aux femmes à être fortes", a expliqué Catherine Millet.

"Il faut apprendre aux femmes à avoir le courage, devant un frotteur du métro de se retourner et de lui dire : mon vieux, arrête, tu me déranges", a-t-elle ajouté. Selon elle, "les féministes qui veulent entretenir les autres dans le rôle de la proie facile, de la victime, ne leur rendent pas service".

Des militantes féministes ont répondu mercredi sur franceinfo à cette tribune signée notamment par Catherine Deneuve et une centaine de femmes, les accusant de vouloir "refermer la chape de plomb", soulevée par le scandale Weinstein.

"Il y a beaucoup d'exagération de la part de nos adversaires, a estimé Catherine Millet. Ce que nous avons voulu faire, c'est tout simplement se faire l'écho de ce que nous entendions autour de nous, de la part d'énormément de femmes qui ne comprenaient pas tout ce qui se passait, avec cette vague de dénonciations dans tous les sens sur les réseaux sociaux, pour des gestes accomplis par des hommes que nous ne trouvions pas à ce point criminels."

"Importuner" n'est pas un "crime"

Catherine Millet prend la défense d'hommes qui, accusés "d'importuner" des femmes, pourraient subir des conséquences dramatiques."Il faut rappeler que cette vague-là [de dénonciations sur les réseaux sociaux] peut avoir des conséquences extrêmement graves pour certains hommes mis en accusation d'une manière exagérée", a estimé l'écrivaine, évoquant le cas du journaliste Frédéric Haziza, visé par une plainte d'une consœur pour agression sexuelle. Pour Catherine Millet, "importuner", c'est "gêner", "casser les pieds", "ce n'est pas très grave, ce n'est pas de l'ordre du crime"

Le type qui fume un gros cigare à côté de moi peut m'importuner autant que celui qui met sa main sur mon genou

Catherine Millet, co-rédactrice de la Tribune sur "la liberté d'importuner"

Selon elle, il y a bien un grand écart entre le "viol" et le "geste" qui importune. "Qu'il y ait une condamnation du viol, du harcèlement sexuel lorsqu'il prend un caractère très grave, cela va de soi, on n'est pas idiotes et à ce point inconscientes ! Mais de là à interdire le moindre geste !"

Des dénonciations qui vont "trop loin"

Selon Catherine Millet, le mouvement de dénonciations a pris des proportions exagérées. "Notre problème, c'était de dire : n'allez pas trop loin. A la limite, on empêche le flirt maintenant, cela devient fou." Catherine Millet a par ailleurs fait référence à "un projet de loi en Suède (…) qui voudrait qu'avant tout rapport sexuel il y ait un consentement explicite des deux parties. Non, mais vous voyez ! On va maintenant signer un contrat devant un notaire avant d'aller baiser ! On arrive à un délire !"

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