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En 2018 en France, moins de cambriolages et d'atteintes aux biens mais davantage de violences physiques

C'est l'un des enseignements du rapport annuel de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

Article rédigé par Lauriane Delanoë
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un véhicule des sapeurs pompiers. Illustration (SEBASTIEN JARRY / MAXPPP)

Baisse des violences sexuelles, des cambriolages ou des vols de voitures mais hausse des agressions physiques : comme chaque année, une vaste enquête statistique, rendue publique jeudi 12 décembre, donne une photographie de la délinquance en France.

L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) et l'Insee élaborent chaque année cette enquête de "victimation et perception de l'insécurité", en interrogeant les Français sur toutes les violences et les actes de délinquance subis. Cette étude est devenue l'un des indicateurs de la délinquance en France, car elle prend en compte des faits qui ne sont pas toujours signalés aux services de police ou de gendarmerie.

Pour 2018, moins de personnes se déclarent victimes d'un vol de voiture, moto, scooter ou vélo, par rapport à 2017. Les cambriolages sont également en baisse. En revanche, il y a une augmentation des déclarations de débits frauduleux sur les comptes bancaires, et une hausse significative des cas de violences physiques : 693 000 personnes de plus de 14 ans disent avoir subi des coups, des gifles ou autres brûlures, l'an dernier en France métropolitaine. C'est 44 000 de plus qu'en 2017. 

Agressions physiques et-ou sexuelles

L'Observatoire recense par ailleurs 185 000 victimes déclarées d'agressions sexuelles, viols ou tentatives (en dehors du cercle familial). La très grande majorité des victimes sont des femmes, qui connaissent le ou les agresseurs. Eux sont des hommes, à 86% en moyenne ces dernières années. 

Les violences physiques et-ou sexuelles au sein du ménage (par un conjoint, ou un membre de la famille par exemple) concernent 380 000 victimes estimées l'année dernière, en métropole. Le nombre de violences physiques au sein du couple (quand l'agresseur est le conjoint, le compagnon) est resté stable en 2018 : 245 000 cas. Ce recensement a été effectué avant le Grenelle et les annonces du gouvernement sur ce sujet.

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